Profil d'organisme - Société du Centre national des Arts

Société du Centre national des Arts

Mandat de la société

La Loi sur le Centre national des Arts a constitué en 1969 « une personne morale dénommée Société du Centre national des Arts, formée d’un Conseil d’administration ». A l’heure actuelle, le Conseil est composé d’une présidente, d’une vice-présidente, des maires d’Ottawa et de Gatineau, membres d’office, et de six autres membres venant de toutes les régions du Canada et nommés pour un mandat renouvelable de trois ans. La société a pour mission d’explorer et d’administrer le Centre, de développer les arts d’interprétation dans la région de la capitale nationale et d’aider le Conseil des Arts du Canada à développer ceux-ci ailleurs au Canada.

Parmi les autres pouvoirs mentionnés dans la Loi, le Conseil d’administration peut nommer le président du Centre qui est le chef de la direction. De plus, le Conseil peut établir des règles de fonctionnement, prévoir la constitution de comités consultatifs et « d’une façon générale, régir son activité ». Le Conseil constitue la société et est ultimement responsable du rendement du Centre national des Arts devant le gouvernement du Canada. Le Centre est exempté des dispositions contenues dans la Partie X de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Rôles et responsabilités

En vertu de la Loi sur le Centre national des Arts, le Conseil d’administration est l’organe directeur du Centre et relève du Parlement par l’intermédiaire du ministre du Patrimoine canadien. Huit membres du Conseil sont nommés par le gouverneur en conseil sur recommandation du ministre, tandis que les deux autres, les maires d’Ottawa et de Gatineau, y siègent d’office. Le Conseil fixe l’orientation stratégique du Centre national des Arts et veille à ce que celui-ci soit bien administré et à ce que ses ressources soient attribuées judicieusement.

Défis, enjeux et initiatives

L’économie canadienne continue de représenter un défi pour le Centre national des Arts, la conjoncture mondiale ayant de fortes répercussions sur le revenu et le pouvoir d’achat des particuliers. Le Conseil surveille le budget global du Centre dans le but de l’équilibrer tous les ans. La plus importante initiative réalisée par le Conseil dernièrement est l’élaboration du plan stratégique 2008-2013 du Centre national des Arts, lequel établit les grandes orientations des cinq prochaines années.

Attributs, compétences et expérience de base

Il s’agit d’un petit Conseil très occupé. Ses membres assument d’importantes responsabilités et pour que le Conseil soit efficace, il faut donc que chaque membre se tienne au courant et participe activement aux travaux du Conseil et de ses comités. Le profil qui suit est conçu à partir de ces attentes.

En plus de la représentation régionale, le Conseil recherche des candidats ayant des compétences et des expériences variées. Le Centre national des Arts reçoit 50 % environ de son financement du Parlement et génère 50 % de ses revenus grâce aux recettes de la billetterie, à la commandite, ainsi qu’aux services de restauration et de stationnement. Comme le Centre national des Arts mène activement des activités à la fois commerciales et artistiques, il est essentiel que les membres du Conseil fassent preuve d’un mélange d’expérience des affaires et de sensibilité artistique. Le Conseil ne s’attend pas à ce que tous ses membres participent à la collecte de fonds, mais ils doivent être en mesure d’appuyer le Département du développement en cherchant le soutien financier de leur région respective.

Le Centre national des Arts est une entreprise dont le chiffre d’affaires est de l’ordre de 50 à 60 millions de dollars et qui compte des actifs importants en capitaux et en ressources humaines. Le Centre national des Arts permet à plus de 230 personnes de gagner leur vie et à 470 autres d’en tirer une partie de leurs revenus. Ainsi, une gestion responsable en matière de finances et de ressources humaines est d’une importance capitale. Par conséquent, il est nécessaire que les membres du Conseil soient au moins en mesure de lire et de comprendre des états financiers et qu’ils possèdent des connaissances et une certaine expérience au sujet des questions souvent complexes de ressources humaines qu’exige la gestion d’un grand organisme.

Le Conseil d’administration est collectivement responsable du rendement du Centre. Le groupe prend ses décisions collectivement, en s’efforçant d’arriver à un consensus. Le travail en équipe constitue un élément clé de ce processus. La capacité de bien travailler en équipe, confirmée par les antécédents de la personne, est donc essentielle au bon fonctionnement du Conseil.

Les décisions les plus importantes que doivent prendre les membres du Conseil font appel au jugement humain : évaluations du rendement, nominations aux postes supérieurs, promotions, cessations d’emploi. L’expérience de la vie a une incidence considérable sur de tels jugements. On acquiert ces compétences intangibles au cours d’une vie et d’une carrière riches et variées. L’âge et l’expérience sont donc considérés comme des atouts non négligeables de tout membre du Conseil.

Capacités, connaissances et expérience particulières

Un engagement personnel ou professionnel du membre du Conseil dans sa communauté ou sa région. Compte tenu du fait que le Centre national des arts est une institution nationale et que son plan stratégique prévoit qu’il doit rayonner ailleurs que dans la région de la capitale nationale, l’existence de contacts solides dans les villes ou les régions clés du Canada est importante – tant pour les collectes de fonds que pour la crédibilité des efforts déployés par le Centre national des Arts.

Une connaissance de la structure gouvernementale et des contacts au sein de celle-ci sont importants pour que le Centre national des Arts remplisse son mandat.

Une base de connaissances, de l’expérience et des compétences dans des domaines tels que le marketing, le droit, les relations de travail, la comptabilité et la gestion en général, plus précisément en ce qui a trait aux entreprises de taille moyenne relativement aux arts, aux services de restauration et au stationnement.

Un profil convaincant dans le domaine des arts d’interprétation afin d’inspirer de la confiance aux artistes, aux employés et aux spectateurs et de convaincre ces derniers que les décisions du Conseil à l’égard de son volet artistique sont prises de concert avec un artiste ayant une crédibilité nationale.

Représentativité

La sélection des membres du Conseil vise à assurer la représentation de toutes les régions du pays. Ainsi, on s’efforce de maintenir l’équilibre entre la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario, le Québec et les provinces Maritimes. Habituellement, l’un des membres vient de la région de la capitale nationale, en plus des deux maires. Enfin, le Conseil tente de préserver l’équilibre entre les sexes et s’efforce également de représenter la diversité croissante de la population canadienne tout en veillant à ce que ses membres possèdent les compétences nécessaires pour superviser la gestion d’un organisme complexe et de grande taille.

Comme ils appartiennent à une institution nationale présente dans toutes les régions du pays, les membres du Conseil sont souvent invités à parler dans les deux langues officielles. Même s’il n’est pas nécessaire que tous soient parfaitement bilingues, l’équilibre linguistique du Conseil doit être recherché.

Conditions de travail

Le Conseil d’administration se réunit officiellement au moins quatre fois par an. Habituellement, les réunions ont lieu dans la capitale nationale, mais le Conseil a l’intention de tenir au moins une réunion par an ailleurs au pays. Au moins une fois par année, les membres du Conseil se rencontrent en « retraite » dans le but de s’auto-évaluer et de recommander les changements qui s’imposent. De plus, des conférences téléphoniques ayant un but spécial ont lieu au besoin; ces dernières années, il y en a eu en moyenne deux chaque année. Habituellement, les réunions officielles du Conseil nécessitent un engagement de deux jours chacune, soit une journée pour le travail en comité et une pour la séance plénière du Conseil, en plus des lectures, de la préparation et des déplacements. Par exemple, en 2000, la plupart des membres du Conseil ont consacré environ douze jours aux affaires du Centre national des Arts. Ils ont droit à des honoraires de 300 $ par jour, à des honoraires annuels de 3 900 $ (7 750 $ pour la présidente), ainsi qu’à des frais de subsistance et de déplacement.

Les tâches d’un membre sont exigeantes et les personnes qui acceptant cette nomination doivent bien comprendre les obligations qu’il leur faut assumer. Elles doivent absolument assister aux réunions du Conseil et de ses comités pour satisfaire aux exigences de diligence raisonnable dans l’exercice de leurs fonctions. Un membre du Conseil doit donc consacrer un temps appréciable (au moins de dix à douze jours par année) et faire des efforts au nom de la société. Comme le Centre national des Arts a pour raison d’être la présentation des arts d’interprétation, un intérêt marqué pour les arts d’interprétation, corroboré par une expérience éprouvée dans le domaine, comme artiste ou bénévole, est nécessaire.